Voulant participer activement aux recommandations du gouvernement québécois pour enrayer la pandémie, M. Abrieu a fermé la semaine dernière La Grand-Mère Poule ainsi que son temporairement son établissement de restauration rapide le Shack Attakk, qui est également situé sur la 116 à Mont-Saint-Hilaire.
Le restaurateur a préféré faire profiter des denrées à ceux dans le besoin plutôt que de les laisser moisir sur les tablettes. « J’ai pris des choses qui allaient être périmées dans deux semaines. J’ai aussi donné des légumes et plusieurs caisses de lait. Les denrées viennent des deux restaurants, mais essentiellement de La Grand-Mère Poule. Ça a été un réflexe automatique que d’aller porter ça à un organisme. »
M. Abrieu s’attend à faire d’autres dons de nourritures dans un avenir rapproché. « J’ai des œufs qui sont bons jusqu’à la fin avril. Nous essayons de minimiser les pertes. La restauration n’est pas facile de nos jours, alors qu’il faut gérer de façon serrée, car chaque cent compte. »
Sébastien Abrieu souhaite que d’autres restaurateurs l’imitent pour le bien-être des gens dans le besoin. « Le CABVR est bien content. Habituellement, les banques alimentaires reçoivent du surplus d’épicerie. Mais dans la situation actuelle, il n’y a plus de restes alors que les épiceries se font dévaliser. »
Si le nombre de dons alimentaires se multiplie, le CABVR se devra de partager et d’évaluer la situation, selon le directeur général Patrick Thibert. « Nous ne sommes pas beaucoup d’équipes pour l’entreposage. S’il y a plusieurs restaurants qui donnent, à la limite, on pourra partager avec les Chevaliers de Colomb et le Grain d’Sel. Avec les fermetures des centres d’achats et des salles à manger, nous devrons évaluer au cas par cas si on est en mesure de prendre toutes les denrées. Nous remercions d’avance tous ceux qui veulent le faire. »
Solutions pour rouvrir rapidement
Bien avant que la pandémie de COVID-19 ne soit déclarée, M. Abrieu travaillait sur le déploiement d’une application pour permettre aux clients du Shack Attakk de commander en ligne . Il a accéléré la cadence à cet effet et a pu rouvrir son restaurant cette semaine à raison de quelques jours par semaine. « C’était le temps de la sortir pour pouvoir offrir un service pour emporter. Les gens n’ont même plus besoin de sortir leur carte pour payer. Ils paient d’avance en ligne. »
L’entrepreneur n’entend toutefois pas offrir un service prêt à emporter pour La Grand-Mère Poule. « C’est plus compliqué les déjeuners pour du take-out, de plus, ça risquerait de refroidir vite. »