Ce projet parallèle est un peu né par accident, relate la chanteuse Mélisande Fauteux-Gélinas. « J’ai participé à un jam à Joliette au printemps dernier. On m’a demandé de chanter quelque chose et j’ai décidé de chanter “La difficile”, qui est la première chanson qu’on avait enregistrée, puis deux de mes amis, Jean Desrochers et Gabriel Girouard, se sont mis à jouer avec moi. Ce n’est que plus tard que j’ai eu la réflexion qu’une bonne chanson peut être habillée de la façon qu’on veut et que l’idée de consacrer un projet à un trad acoustique, que l’on peut jouer dans la cuisine, est venue. » Alors que le volet électrotrad tournait davantage autour de Mélisande et Alexandre, le projet Rembobine a davantage un « esprit de band » où tout le monde participe aux arrangements. « En plus d’Alexandre (flûte, basse) Jean (guitare) et Gabriel (violon, podorythmie), on a aussi été chercher Éric Breton (percussions) et notre projet est déjà en demande en Australie dans les prochains mois. »
Le répertoire de Rembobine est entièrement composé de chansons déjà enregistrées par Mélisande dans ses quatre albums, mais avec une énergie parfois complètement différente. « On a retenu dix chansons, qu’on a ramenées en formule acoustique. Je pense qu’on avait envie de retourner à quelque chose de plus simple. C’est un peu ironique que, pour célébrer nos dix ans de musique électrotrad, on s’apprête à lancer un album de trad acoustique! Mais avec ce projet, on pense être capables d’aller chercher un public qui est plus susceptible d’apprécier la valeur du répertoire que l’on interprète. Et ce qui est intéressant aussi, c’est que ça groove différemment. Dans le cas de “Ti-Pétard Allard” par exemple, j’aime autant les deux versions qu’on en a fait », raconte Mélisande Fauteux-Gélinas.
Jusqu’à présent, une démo existe pour donner un avant-goût du son de Mélisande en version acoustique. Le vrai album devrait suivre d’ici la fin de l’hiver si tout va bien. La chanteuse rappelle que les deux projets vont continuer de coexister dans le futur et qu’elle aimerait un jour proposer un spectacle où les deux univers s’entremêlent. « Mes musiciens voient ça comme deux projets distincts et ne veulent pas les mélanger, mais ça ne veut pas dire que je n’arriverai pas à les convaincre plus tard! »
Premier spectacle
La toute première performance du projet Rembobine est prévue le lundi 4 décembre, à La Petite Marche (5035, rue Saint-Denis, Montréal). C’est l’occasion de casser les nouvelles versions des chansons et de voir comment le public les reçoit. « Ça sera un peu une surprise pour moi-même, comme je ne sais pas comment je vais me sentir à interpréter les nouvelles versions des chansons de mon répertoire en live! J’ai hâte et on va découvrir tout ça en même temps que le public! […] C’est particulièrement difficile de faire sortir les gens, surtout depuis la pandémie, mais l’entrée est gratuite (contribution volontaire) et j’espère que les gens seront nombreux à suivre ce nouveau projet. » La performance du projet Rembobine de Mélisande aura lieu à compter de 19 h.