4 janvier 2023 - 07:00
Concert le 14 janvier à McMasterville
Un retour aux sources pour la pianiste Élisabeth Pion
Par: Olivier Dénommée
L’Otterburnoise Élisabeth Pion partage sa vie entre le Québec et l’Angleterre depuis quelques années, mais c’est à McMasterville qu’elle démarre son année en présentant le 14 janvier un concert solo démontrant son évolution comme pianiste de calibre international. Photo Sue Parkhill

L’Otterburnoise Élisabeth Pion partage sa vie entre le Québec et l’Angleterre depuis quelques années, mais c’est à McMasterville qu’elle démarre son année en présentant le 14 janvier un concert solo démontrant son évolution comme pianiste de calibre international. Photo Sue Parkhill

L’année 2022 a été particulièrement chargée pour la pianiste classique Élisabeth Pion, qui a grandi à Otterburn Park : en plus d’avoir terminé ses études à la Guildhall School of Music & Drama, à Londres, et obtenu un poste de « fellow » à cette même école, elle a multiplié les performances et les concours partout dans le monde. Mais c’est dans la région qu’elle commence son année 2023 avec une performance à l’église Sacré-Cœur de McMasterville le 14 janvier.

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En entrevue avec L’Œil Régional, Élisabeth Pion a résumé son intense année 2022. « J’ai joué beaucoup de concertos et c’était le début de ma collaboration avec Alain Trudel et l’Orchestre symphonique de Laval avec qui j’ai joué le 4e Concerto pour piano de Rachmaninov. […] C’était aussi une grosse année pour mon trio [le De Beauvoir Trio] et pour le Festival Unisson [cofondé avec la McMastervilloise Agnès Langlois]. »

Malgré son succès partout sur la planète, elle n’oublie pas ses racines et a décidé de démarrer 2023 avec une performance tout près du Richelieu qui l’a vue grandir. « J’avais déjà un concert prévu à Prévost le 15 janvier. J’ai contacté Francine Lacroix, ma première professeure de piano quand j’étais petite, pour lui demander si elle voulait organiser quelque chose dans la région et elle a embarqué tout de suite dans le projet! C’est important pour moi de garder un lien avec l’endroit d’où je viens et de partager mon évolution avec les gens qui me suivent et m’ont soutenue pendant des années. »

Ce récital est d’autant plus important pour Élisabeth Pion parce qu’elle n’a pas eu l’occasion d’en présenter un dans la région depuis la pandémie. De plus, l’église Sacré-Cœur est « comme une deuxième maison » pour la pianiste, qui apprécie particulièrement son acoustique.

Le concert du 14 janvier ouvre avec du Fanny Hensel Mendelssohn, sœur méconnue de Félix Mendelssohn, avant de laisser place à la sonate « Appassionata » de Beethoven, puis à une transcription de Liszt d’une œuvre de Schubert. « Après la pause, je présente un cycle presque exclusivement de pièces françaises, à commencer par “Femmes de légende” de Mel Bonis, une de mes grosses découvertes des dernières années, puis du Thomas Adès, du Dutilleux et, pour finir, du Debussy. »

Élisabeth Pion décrit ce concert d’environ 1 h 30 de façon gastronomique : « C’est un concert corpulent, mais digeste. Il y a autant de répertoire connu que de découvertes. Comme dans un bon repas, tout est dans la balance », illustre-t-elle.

Le spectacle solo d’Élisabeth Pion à l’église Sacré-Cœur de McMasterville a lieu le samedi 14 janvier, à 19 h 30. Il est possible de réserver ses billets (35 $) auprès de Francine Lacroix (514 816-6577 / flacroixpiano@gmail.com) ou de Michelle Barrette (450 464-4861 / michellebarrette 464@gmail.com) ou encore à la porte le soir du concert.

Entre le Québec et l’Europe
Cette année encore, la pianiste prévoit de faire beaucoup de va-et-vient entre le Québec et l’Europe, une réalité qui ne lui déplaît pas trop. « J’aime dire que j’ai un pied chaque bord de l’Atlantique et je vais revenir souvent par ici cette année. J’ai plusieurs performances au programme et je dois enregistrer très bientôt mon premier album avec l’étiquette Atma au Domaine Forget [à Charlevoix]. »

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