Né en Haïti, mais adopté jeune par la famille Cholette, le candidat a grandi de l’autre côté de la rivière, à Mont-Saint-Hilaire, et a vécu quelques années à Montréal avant de revenir dans la Vallée-du-Richelieu il y a 9 ans pour fonder sa famille dans le Vieux-Belœil. Très attaché à sa ville, il est notamment derrière un projet d’achat de l’église Saint-Matthieu (voir autre texte) avec comme but d’à la fois protéger ce bâtiment patrimonial et de dynamiser le Vieux-Belœil, mais il assure ne pas se présenter pour cette seule cause.
Si sa plateforme électorale n’était pas encore complétée au moment de l’entrevue, il a pu donner les grandes lignes de ses orientations pour l’avenir de Belœil. « Belœil a longtemps été une très belle ville pour les entrepreneurs, un pôle des affaires, mais ce n’est plus aussi vrai. J’aimerais voir la possibilité de donner un rabais sur la taxe d’affaires des PME qui viennent s’y installer. Je veux aussi revoir les règlements d’urbanisme pour qu’ils soient plus cohérents et qu’on puisse favoriser davantage d’arbres et de toits verts, notamment dans les nouveaux quartiers. »
Comme gestionnaire, M. Cholette se dit découragé de voir défiler les millions pour des projets qui n’en valent pas nécessairement la peine selon lui, à commencer par l’espace culturel Aurèle-Dubois, dont les travaux qui ont récemment commencé sont maintenant évalués à plus de 27 M$, alors qu’ils étaient initialement estimés à un peu plus de 15 M$ en 2022. L’aspirant maire n’hésiterait pas à soumettre des projets devenus trop coûteux à un référendum pour donner la chance aux citoyens de vraiment donner leur avis sur une dépense aussi importante. Il se montre aussi préoccupé par la question du futur aréna, qui pourrait quant à lui coûter jusqu’à 50 M$.
En revanche, Olivier Cholette soutient que des investissements doivent être faits dans les parcs de Belœil pour rendre ces endroits plus attractifs, et croit que la Ville devrait étudier l’option de se doter d’un centre de congrès. « Je veux une vie à Belœil, pas que ça devienne juste une ville-dortoir! Il faudrait aussi voir pour amener des campus ici, autant pour les études postsecondaires que professionnelles », commente-t-il. Quant à la sécurité, M. Cholette croit qu’il faut mettre encore plus d’argent, par exemple en ouvrant un deuxième poste de police dans un autre secteur de la ville pour assurer une plus grande présence sur tout le territoire, même si cela se traduit par des quotes-parts encore plus importantes.
Olivier Cholette souhaite être un maire rassembleur pour les Belœillois et a bien l’intention de le faire en collaboration avec les conseillers issus des deux partis en lice. « Une fois élus, c’est notre devoir de nous entendre et de bien communiquer aux citoyens nos orientations. Je veux être le maire de tout le monde. »
Conflit d’intérêts
Questionné par le journaliste sur l’avenir de son engagement dans le projet de rachat de l’église Saint-Matthieu pour en faire une salle de spectacle, Olivier Cholette étudie la possibilité de se retirer pour se concentrer pendant les prochaines années sur la gestion de la Ville.
Si le parti Oser Belœil souhaite la bienvenue à M. Cholette dans la course, il remet en doute sa capacité d’être à la fois lobbyiste représentant des intérêts privés et aspirant maire en même temps. « Nous lui demandons de se départir de ses intérêts dans son projet pour l’église et de cesser dès maintenant toute activité de lobbying auprès de la Ville et des élus », demande par ailleurs Nadine Viau, mairesse sortante et cheffe du parti.








