31 janvier 2024 - 07:00
Mont-Saint-Hilaire
Une année record en matière de protection des milieux naturels et d’acquisitions
Par: L'Oeil Régional
Image gracieuseté

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Mont-Saint-Hilaire annonce que 2023 a été une année record en matière de protection du territoire. La Ville a établi une servitude de conservation sur un total de 7476 hectares de terrains comprenant le parc de l’Érablière-Cardinal (4 hectares), la Coulée de l’Aquarelle (2,27 hectares), le secteur en piémont (0,30 hectare), les terrains rue Cardinal (0,116 hectare) et le côteau de la rue Cardinal (0,79 hectare).

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La Ville a aussi acquis un total de 24 706 hectares de terrains, ce qui comprend le secteur urbain du chemin de la Montagne (6,56 hectares), la propriété Clerk (3,5 hectares), la propriété Desnoyers (7946 hectares), et la propriété Brouillette, près de la rue des Peupliers (6,7 hectares). Ces acquisitions comprennent des milieux naturels à forte valeur écologique, tels que des milieux humides et des boisés, et la superficie totale équivaut à environ 40 terrains de football canadien.

Grâce à ces nouvelles servitudes et acquisitions, Mont-Saint-Hilaire protège aujourd’hui 42 % de son territoire. De ce nombre, la réserve naturelle Gault, incluant le mont Saint-Hilaire, compte pour environ 22 %. Ainsi, la Ville protège une superficie de milieux naturels équivalente à celle de l’Université McGill en plus de contribuer de manière significative à l’engagement pris par les municipalités de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) de protéger 30 % des milieux naturels sur son territoire. « Pour lutter efficacement contre les changements climatiques, nous avons la responsabilité de protéger et de conserver le plus grand nombre de milieux naturels possible. Les terrains acquis par la Ville en 2023 se démarquaient d’ailleurs par la richesse de leur biodiversité et leur important rôle dans les écosystèmes : milieu humide, refuge d’oiseaux, corridor forestier, etc. Comme la biodiversité rend des services écologiques essentiels liés à la sécurité alimentaire, à la qualité de l’eau et de l’air ainsi qu’à la santé humaine, la préservation de ces milieux est cruciale pour notre qualité de vie », explique Marc-André Guertin, maire de Mont-Saint-Hilaire.

Une grande rigueur financière marque l’acquisition de ces terrains, avance la Ville par voie de communiqué. Les propriétés Clerk et Desnoyers ainsi que deux boisés ont été achetés en partenariat avec Connexion Nature. De plus, l’acquisition de ces boisés du secteur urbain de la montagne s’est réalisée grâce à une contribution financière de 5,4 M$ provenant, à parts égales, du gouvernement du Québec et de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) dans le cadre de la Trame verte et bleue du Grand Montréal. Pour le reste de terrains, la Ville a payé les terrains selon leur valeur marchande.

Rappelons aussi qu’en août 2022, la Ville a reçu en don écologique les boisés du Manoir Rouville-Campbell (1,43 hectare).

L’importance des servitudes de conservation

En 2023, cinq terrains ont été protégés par une servitude de conservation à perpétuité. Il s’agit d’un outil notarié par lequel un organisme de conservation – soit Connexion Nature – se fait confier la mission de protéger un milieu naturel détenu par une autre instance, soit la Ville de Mont-Saint-Hilaire. Il est impossible d’annuler une servitude de conservation sans le consentement des deux parties, ce qui confère une protection plus pérenne que l’usage unique de règlements municipaux. Pour conserver adéquatement un milieu boisé, une surveillance et des interventions constantes sont requises afin d’éviter notamment l’invasion de plantes exotiques envahissantes ou autres éléments provoquant la dégradation du milieu. En devenant propriétaire des boisés, la Ville acquiert la capacité d’agir pour en assurer une meilleure intégrité écologique.

En complément à ces acquisitions, la Ville a adopté une mise à jour de sa politique de gestion des surplus pour allouer un minimum de 50 000 $ par année à la réserve financière pour la conservation des milieux naturels (jusqu’à un maximum de 15 % du surplus annuel) et a créé une réserve financière pour les boisés AF18 et AF19, situés dans le secteur urbain du chemin de la Montagne. La Ville procède actuellement à une caractérisation de ses milieux naturels boisés et à une délimitation des milieux humides sur son territoire dans un objectif de conservation en collaboration avec la firme WSP et Connexion Nature. Elle a aussi entamé des démarches pour lutter contre les empiètements et le démantèlement de structures dérogatoires en bordure de la zone de conversation du piémont et du boisé de l’Érablière.

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