Mme Trottier a cette cause à cœur, car son propre fils, Charly Lussier, a été hospitalisé cette année pour recevoir une greffe du foie. Elle et son conjoint avaient appris en décembre 2021 que leur fils était atteint d’une maladie du foie. Peu de temps après, elle a eu l’idée de vouloir distribuer des cadeaux aux enfants.

« Nous avions été voir les chambres. Et je m’étais dit que c’était important de faire quelque chose pour préserver la magie des fêtes. Les bénévoles n’en sont pas revenus de la quantité impressionnante de cadeaux que nous avions donnés. »

En sollicitant l’aide de plusieurs personnes, notamment par le biais des médias sociaux, Noémie Trottier a pu remettre 400 jouets en cadeau pour les jeunes de 0 à 18 ans, et ce, d’une valeur totale de 4000 $. Elle avait aussi pu donner 800 $ à la Fondation de Sainte-Justine, une centaine de cartes-cadeaux Tim Hortons et une quarantaine de sacs de petites gâteries pour les parents. « Mon garçon s’était habillé en lutin pour la distribution des cadeaux. Je n’étais pas là quand les enfants recevaient leurs cadeaux, j’aurais été trop émotive. J’aurais sûrement voulu tous les adopter. »

Mme Trottier était déterminée à répéter l’expérience cette année. Et les gens ont encore répondu en grand nombre à son cri d’appel de solidarité. Avec l’aide de ses lutins, elle a remis la semaine dernière 795 jouets. « C’est plus de 10 000 $ en cadeaux en deux ans. Nous avons remis 25 sacs cadeaux pour des parents, 151 cartes Tim Hortons et

100 desserts gourmands pour le personnel infirmier ainsi que cinq paniers avec des boissons chaudes pour les parents d’enfants hospitalisés. »

Charly Lussier a été hospitalisé en février et a reçu une greffe de foie de la part de son papa, Michael. « J’ ai passé beaucoup de temps à l’hôpital. J’ai une meilleure idée de ce qui peut être utile pour un enfant qui trouve le temps long dans une chambre d’hôpital. C’est pour cela que nous avons notamment des kits de bricolage ou encore des poupées à coiffer dans les cadeaux », renchérit Mme Trottier.

Cette dernière aurait tellement voulu donner davantage. « Je ne savais même pas où était situé exactement Sainte-Justine avant. Les membres du personnel sont maintenant devenus de la famille. Un jour, j’espère pouvoir faire un gros projet significatif pour l’hôpital. »