6 mai 2021 - 14:00
Première au Québec
Une clinique dédiée à l’hygiène dentaire ouvre ses portes à Belœil
Par: Sarah-Eve Charland

Marie-Hélène Charbonneau ouvrira une clinique d’hygiène dentaire le 1er mai à Belœil. Photo Robert Gosselin | L’Œil Régional ©

Hygiéniste dentaire depuis plus de 10 ans, Marie-Hélène Charbonneau a vu dans l’adoption de la loi 29, permettant aux hygiénistes dentaires de devenir autonomes, l’occasion d’ouvrir la première clinique dédiée à l’hygiène dentaire.

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En compagnie de deux autres hygiénistes dentaires, elle ouvrira le 1er mai la Clinique d’hygiène dentaire Belœil sur la rue Jeannotte. Il s’agit de la première clinique de ce genre ayant pignon sur rue au Québec.

La loi 29, adoptée en septembre 2020, a donné aux hygiénistes leur pleine autonomie. Ils peuvent désormais évaluer la condition buccale, détartrer les dents et les polir, appliquer un traitement au fluor, concevoir, fabriquer et vendre un protecteur buccal pour les sportifs sans être supervisés par un dentiste.

« Les hygiénistes dentaires étaient une profession reconnue au Code des professions, mais n’avaient aucune activité réservée. Les hygiénistes ne pouvaient pas faire de soin ou de traitement de prévention sans être sous la direction d’un dentiste. Depuis septembre, la profession de l’hygiène dentaire a eu la pleine reconnaissance de ses compétences et de son autonomie », souligne le président de l’Ordre des hygiénistes dentaires du Québec, Jean-François Lortie.

« C’est une grande avancée pour la profession », renchérit Marie-Hélène Charbonneau.

Cette dernière souhaitait ouvrir sa propre clinique depuis de nombreuses années à l’instar de ce qui se fait ailleurs au Canada. Les provinces anglophones du Canada ont reconnu depuis plusieurs années l’autonomie des hygiénistes dentaires.

« J’ai beaucoup voyagé. Je suis allée dans l’Ouest canadien et j’y ai rencontré une hygiéniste dentaire qui était autonome. C’est en rencontrant cette hygiéniste que j’ai eu le goût d’être moi-même entrepreneure et d’avoir mon propre cabinet d’hygiène dentaire », affirme Mme Charbonneau.

Diversité des services

En plus d’offrir divers services en prévention et en hygiène, elle s’est procuré un équipement mobile qui lui permettra d’offrir des services en résidences pour aînés dès que les conditions sanitaires le permettront.

Grâce à l’adoption de la loi, l’Ordre des hygiénistes dentaires du Québec a vu naître une diversité des services. Certains hygiénistes dentaires ont ouvert une pratique indépendante ou des services mobiles. À Trois-Rivières, certains ont mis sur pied une coopérative d’hygiène dentaire.

Selon M. Lortie, les hygiénistes dentaires attendaient cette loi depuis trois décennies. Lorsque l’Ordre a présenté son argumentaire au gouvernement en 2017, il a pris en référence ce qui se faisait en Ontario. Une étude a révélé que les économies liées aux soins préventifs en hygiène dentaire, sans la nécessité d’un traitement curatif ou d’un examen d’un dentiste, représentaient environ 30 % de la facture puisque le patient paie un professionnel au lieu de deux.

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