Pour la directrice adjointe à l’école secondaire Ozias-Leduc, Marie-Claude Huard, il était important que les élèves vivent une remise de diplômes même si elle n’était pas traditionnelle. Pour respecter toutes les consignes de sécurité, il était toutefois impossible pour les parents d’assister à l’événement qui s’est tenu le 22 juin.
Masques de mise, les élèves recevaient leur diplôme munis de gants dans une salle réduite. « C’est spécial », ont d’emblée décrit des finissants rencontrés à Ozias-Leduc. Bien que la majorité des élèves soit tout simplement contents qu’il y ait eu une activité, ils sont bien sûr déçus de ne pas vivre le bal et la collation des grades.
« Au moins, on a eu le droit d’avoir une remise des diplômes mémorable, mais pas nécessairement pour les bonnes raisons. La famille et les amis n’étaient pas invités, la salle était donc presque vide et on avait le droit à un gros cinq secondes de gloire sur scène. C’était bref, mais ça a eu lieu. C’était très bien organisé et surveillé. Les mesures pour se protéger étaient nombreuses et respectées. Notre famille et nos amis ont pu nous voir graduer par un live Facebook et, bien sûr, on a eu un moment pour signer des albums avec notre propre crayon et une paire de gants de latex », souligne Victor, un finissant.
Malgré tout, les émotions étaient nombreuses. Les élèves ont tout de même pu marcher sur la célèbre chanson de graduation jouée par une partie de l’orchestre de l’école.
Parade de voitures décorées
À l’école secondaire internationale de McMasterville, l’ambiance était à la fête le 19 juin. Il était alors difficile de garder une distance de deux mètres alors que tous les jeunes étaient heureux de se retrouver. L’événement s’est déroulé sous la présence de la brigade à vélo de la Régie intermunicipale de police Richelieu–Saint-Laurent.
« Malgré la chaleur, nous avons eu des frissons en voyant que tout se déroulait si bien. C’est toujours plaisant de voir l’émotion et le bonheur sur le visage des élèves et de leurs parents. Nous avons reçu beaucoup de messages de reconnaissance. Ils ont apprécié », raconte la directrice adjointe 4e et 5e secondaire, Nathalie Neveu.
Cette dernière et les enseignants de l’école souhaitaient offrir une activité spéciale pour souligner la fin du parcours scolaire des finissants, malgré cette pandémie. « Après plusieurs idées, celle-ci s’est avérée la meilleure à nos yeux. En effet, on pouvait remettre le diplôme honorifique devant les parents, tout en respectant les directives de la santé publique. Tous les ingrédients gagnants pour une réussite étaient de la partie », poursuit Mme Neveu.
À bord de véhicules décorés, les finissants défilaient chacun à leur tour. Ils y recevaient leur diplôme devant leurs parents, remontaient dans le véhicule et traversaient une haie d’honneur où presque la totalité du corps enseignant les applaudissait. Certains élèves, choisis pour leur performance ou leur persévérance, ont reçu une bourse au cours de l’événement. Plusieurs s’étaient habillés avec leur tenue de bal.
« On aurait aimé un vrai bal. Au début, en lisant l’invitation, on était un peu déçus. Je n’étais pas sûr de venir. Finalement, c’est beaucoup plus festif que je le pensais. Je ne pensais pas avoir autant de fun », dit une finissante venue applaudir ses amis en attendant son tour.
Mortier et toge
À l’école Polybel, les élèves suivaient un parcours durant lequel ils récupéraient leur album, signaient une colonne commémorative et se faisaient prendre en photo avec mortier et toges en une vingtaine de minutes.
« Ce fut un succès. […] Tous les finissants sont venus, sauf cinq ou six, et ont apprécié. Les parents étaient dehors pour accueillir les élèves à la sortie et prendre des photos lors de leur remise de diplôme. Plusieurs enseignants étaient également présents. Une belle journée mémorable », raconte la directrice adjointe secondaire 5, Tiffany Senécal.