Les municipalités, les groupes de la société civile et les citoyens sont invités à prendre connaissance du projet de paysage humanisé des Montérégiennes et à s’exprimer par l’entremise du sondage ou en déposant un mémoire sur la plateforme de consultation de la CMM d’ici le 29 novembre prochain. Ceux qui le souhaitent pourront également faire part de leurs commentaires lors des séances publiques d’audition des mémoires qui auront lieu du 20 au 31 janvier 2025.
Le statut de paysage humanisé en vertu de la Loi sur la conservation du patrimoine naturel a été retenu comme l’outil le plus approprié pour améliorer la protection des collines, puisqu’il permet de créer une aire protégée au sein de milieux naturels habités. Ce statut – d’une durée minimale de 25 ans – vise la conservation de la biodiversité et permet la poursuite de nombreuses activités durables et exemplaires, notamment agricoles et récréotouristiques.
Une fois inscrit au Registre des aires protégées, ce paysage humanisé contribuera à accroître la superficie d’aires protégées du Grand Montréal et à atteindre ainsi l’objectif de la CMM de conserver 30 % du territoire métropolitain d’ici 2030 pour assurer un avenir viable aux générations futures. Les Montérégiennes sont l’habitat de quelque 300 espèces fauniques et entre 500 et 800 espèces floristiques, dont respectivement 47 et 89 espèces en situation précaire. Les milieux naturels de ces collines constituent des puits de carbone et des zones de recharge en eaux souterraines d’importance.
« Les Montérégiennes sont de véritables poumons qui contribuent à la qualité de vie du Grand Montréal, mais elles subissent une pression énorme en raison de la croissance démographique et de l’activité humaine. Il est crucial d’agir maintenant pour freiner la dégradation et la fragmentation de leurs milieux naturels. Le paysage humanisé est le meilleur outil dont nous disposons pour renverser la vapeur, puisqu’il nous permettra de renforcer la résilience de ce territoire et de continuer à bénéficier des immenses services écologiques qu’il nous rend », commente la présidente de la CMM et mairesse de Montréal, Valérie Plante.
Des villes appuient
Les municipalités de Saint-Jean-Baptiste et de Mont-Saint-Hilaire ont récemment adopté une résolution appuyant l’obtention du statut de paysage humanisé. La Ville de Mont-Saint-Hilaire accompagne d’ailleurs la CMM dans ses travaux pour que les finalités du projet de paysage humanisé « soient réalistes, contextualisées et effectives ». La Municipalité souhaite aussi que le gouvernement fédéral règle la problématique d’accès aux fonds fédéraux qui, actuellement, ne financent pas de nouveaux projets de protection des milieux sur des terrains qui détiennent déjà un statut de protection reconnu.