Selon la requête introductive d’instance datée du 30 août dernier, l’événement se serait produit le 9 septembre 2013 au Énergie Cardio Beloeil McMasterville alors que Mme Plourde préparait un appareil musculaire à poulies.
«La demanderesse a retiré la tige de métal exactement comme elle l’a fait chaque fois qu’elle a utilisé le même appareil auparavant. Elle n’a eu aucune difficulté à retirer la tige de métal et l’accident est survenu dès qu’elle a été complètement retirée», décrit-on dans le document de cour déposé au palais de justice de Longueuil.
Mme Plourde affirme avoir subi un important traumatisme crânien cette journée-là. La facture des différents traitements médicaux s’élèverait à près de 15 000$ et la femme dit vivre encore avec des séquelles de l’accident, ayant notamment de la difficulté à dormir. Ses loisirs seraient aussi quasi inexistants et elle ne peut ainsi plus s’entraîner régulièrement comme elle le faisait, trois fois par semaine, avant l’accident.
«Elle a de la difficulté à vaquer à toutes les occupations quotidiennes qu’elle avait avant l’accident puisque les symptômes se manifestent aussi le jour, ce qui nécessite plusieurs périodes de repos», ajoute-t-on dans la poursuite.
La condition médicale de Réjeanne Plourde ne se serait pas stabilisée. D’ailleurs, la firme d’avocats représentant Mme Plourde veut aussi se prévaloir du droit de réclamer des dommages-intérêts additionnels pour une période de trois ans.
Une première mise en demeure avait été envoyée en décembre 2013, mais les propriétaires n’ont pas indemnisé leur cliente.
Lacunes
Il y aurait eu aussi des lacunes dans la rédaction du rapport d’accident. Toujours selon la requête, l’employée sur place avait rempli un premier rapport le jour même de l’événement. Mme Plourde est venue récupérer une copie environ deux mois plus tard, mais l’entreprise l’aurait perdu. L’employée aurait proposé à la femme d’en remplir un autre, mais Mme Plourde a refusé de le signer, soutenant qu’il comportait des informations erronées. Notons que l’appareil a été retiré du plancher quelques jours après l’accident.
L’un des actionnaires du Énergie Cardio, Yvan Racette, a reconnu que c’était une situation malheureuse et a également insisté sur le fait que son entreprise prenait plusieurs moyens pour prévenir les accidents. «Ce n’est pas impossible qu’il y ait des accidents. Tous nos clients sont suivis par un entraîneur pendant une heure pour connaître le fonctionnement des appareils.»