Mme Couture ignore encore les sanctions qui lui seront imposées. Chacune des parties fera des représentations à cet effet le 24 février devant le conseil de discipline. Comme le souligne la porte-parole Véronique Duret, le Code des professions prévoit notamment comme sanctions la radiation temporaire ou permanente. Mme Duret ajoute que ce type d’offense est peu fréquent. « L’inconduite sexuelle demeure un phénomène rare. Les psychologues sont soumis à un code de déontologie qu’ils ont le devoir de respecter. »
Josée Couture a fait ses études de maîtrise en psychologie à l’Université Laval en 1996. Elle s’est inscrite à l’ordre en 2002 après avoir travaillé comme agente en relations humaines à la direction de la protection de la jeunesse.
Une gestion malhabile
L’exposé des faits rapporte qu’il n’y a eu aucune manifestation physique de cette relation du temps que le patient en question a consulté Mme Couture. La thérapie s’est déroulée entre janvier 2012 et octobre 2013, avec une interruption de cinq mois pour un congé maladie de la psychologue. Le couple s’est formé seulement par la suite et est toujours ensemble aujourd’hui. Le Bureau du syndic de l’ordre a reçu une demande d’enquête le 2 novembre 2015 et une plainte disciplinaire a été déposée un an plus tard.
Le conseil de discipline a établi que la professionnelle n’avait pas été l’instigatrice de la relation et l’a d’ailleurs acquittée de plusieurs chefs. On reproche essentiellement à la psychologue une gestion malhabile de l’affaire. Elle a à titre d’exemple ressenti un certain émoi à sa première rencontre. Elle a décidé d’en parler à une amie qui est psychologue au lieu d’avoir recours à une supervision formelle. Le conseil estimait que ça n’a pas été la meilleure décision de sa part, mais comprenait ses agissements en raison d’un contexte précis non détaillé dans la décision.