L’idée a germé la première fois il y a deux ans dans l’esprit de joueurs de football des Pirates du Richelieu, dont le terrain est situé à côté de Polybel. Les athlètes s’y étaient pris à la dernière minute et n’avaient pas trouvé un entraîneur. Ces jeunes sont revenus à la charge cette année et ont soumis le nom de William Fleury comme pilote du programme.
Membre du personnel d’entraîneurs des Pirates du Richelieu depuis des années, William Fleury a peu hésité avant d’accepter le défi. « Je connaissais certains des joueurs, car je les avais coachés avec les Pirates. J’ai réfléchi pendant 30 minutes avant de dire oui. »
William Fleury a dû toutefois s’ajuster car il n’avait jamais joué au flag-football ni dirigé d’équipe.
Au flag, il n’y a pas de contact. Pour freiner la progression d’un joueur, il faut lui enlever un des deux drapeaux accrochés aux hanches. De plus, sept joueurs sont sur le terrain plutôt que 12 comme c’est le cas au football.
« Défensivement, c’est très différent comme jeu. Au niveau offensif, ça ressemble plus au football traditionnel. De plus, en raison du nombre de joueurs sur le terrain, j’ai dû pour une rare fois retrancher des gens. »
L’équipe de flag-football des Pionniers de Belœil est composée d’une vingtaine de joueurs pratiquant d’autres sports. « J’ai des jeunes qui jouent au football. Mais j’en ai aussi qui font du basketball, du rugby ou encore du ultimate frisbee. Ce sont tous des athlètes qui viennent peaufiner certains aspects en lien avec leur discipline sportive. »
William Fleury est optimiste quant à l’avenir du flag-football à Polybel. « Le bassin de joueur est là. Je serais certainement intéressé de continuer l’aventure l’année prochaine. »
Les Pionniers ont entamé leur saison le 24 avril dernier et joueront un total de 6 matchs notamment contre les représentants du Collège Saint-Hilaire ainsi que de l’École secondaire Saint-Joseph de Saint-Hyacinthe.
Entraîneur dans le sang
William Fleury est impliqué comme entraîneur dans le football depuis des années. Il a commencé alors qu’il était encore joueur pour la Polyvalente Hyacinthe-Delorme. « J’enlevais mes épaulettes et j’allais coacher les plus jeunes. »
William Fleury a partagé ses connaissances dans de nombreuses organisations, tant au niveau scolaire que civil. Il est associé aux Pirates depuis 2017 et cette année, il occupe le poste de coordonnateur défensif de l’équipe bantam. « Je dois mon intérêt pour le coaching à mon père qui a été entraîneur de basketball à Polybel dans les années 1990. J’étais bien content de pouvoir être coach à Polybel. »
Sa passion pour le coaching se marie très bien avec son travail d’intervenant. « Je suis toujours resté proche des jeunes. Je me suis même promené dans le domaine de l’éducation spécialisé. Et là, je travaille dans un centre de répit pour personnes adultes de 21 ans et plus avec un handicap et une déficience. »
Ayant joué aussi dans les rangs collégiaux ainsi qu’un court passage dans les rangs universitaires, William Fleury est encore un joueur actif. Il étudie les options de jouer prochainement dans un circuit semi-professionnel. « Je n’ai pas encore pris ma décision », dit-il.