La rue est large et droite, permettant ainsi aux automobilistes d’accélérer facilement. On y retrouve aussi un corridor scolaire. En juin 2018, des résidents de la rue se sont plaints des vibrations créées par le dos-d’âne lorsque des véhicules circulaient, craignant même des dommages aux fondations de leurs maisons. Un sondage réalisé par la Ville concluait que 22 personnes étaient favorables au retrait du dos-d’âne et 4 en défaveur.
Près d’un an plus tard et après plusieurs interventions de M. Henry, ambulancier de métier, la Ville a accepté d’appliquer une autre mesure, soit l’installation de bollards. Ces derniers ont été enlevés pour l’hiver, mais n’ont jamais été réinstallés.
« Il n’y a pas d’autres mesures. On est de retour à la case de départ. […] Les bollards, ça faisait la job même si un dos-d’âne, c’est plus efficace », déplore M. Henry.
Le résident ne comprend pas qu’une Municipalité réduise les mesures de sécurité afin de répondre à des plaintes de citoyens. « J’ai l’impression qu’on ne pourra jamais avoir 100 % des appuis, mais je ne comprends pas qu’on enlève des dispositifs de sécurité pour un petit groupe de citoyens », ajoute-t-il.
La conseillère du district, Odette Martin, rappelle qu’elle représente l’ensemble des citoyens. Un nouveau sondage sera réalisé très rapidement, dit-elle, pour connaître l’avis des résidents de la rue sur l’installation de bollards ou non.
« J’ai eu des plaintes comme quoi ça restreignait le passage pour, par exemple, des vélos ou des roulottes. Ça créait des problèmes. Cette année, on va revoir la question », souligne Mme Martin.
La Ville a installé un indicateur de vitesse et placé un radar qui enregistrera la vitesse des véhicules. « On veut voir s’il y a réellement un problème. La rue est assez longue et il y a un important virage au bout. Les gens n’ont pas le choix de ralentir pour prendre le virage. »
L’élue rappelle aussi la volonté de la Ville de réduire la vitesse dans les rues résidentielles à 40 km/h, un engagement pris lors de la dernière campagne électorale. L’année dernière, la Ville visait une application en 2020. Quand cela se réalisera-t-il? « Prochainement », répond seulement Mme Martin.