3 août 2022 - 07:00
Une microferme de champignons pousse à Mont-Saint-Hilaire
Par: Denis Bélanger
Le propriétaire des Champignons maraîchers, Sébastien D-Couture.
Photo François Larivière | L’Œil Régional ©

Le propriétaire des Champignons maraîchers, Sébastien D-Couture. Photo François Larivière | L’Œil Régional ©

Travaillant dans le domaine de l’alimentation depuis une dizaine d’années, Sébastien D-Couture s’est finalement lancé à son propre compte pour cultiver des champignons. Il a officiellement installé son entreprise, Les Champignons maraîchers, à Mont-Saint-Hilaire le printemps dernier.

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Le jeune homme de 30 ans a d’abord fait un cours en boucherie avant d’aller travailler sur des fermes en Colombie-Britannique. Il est revenu au Québec il y a quatre ans pour se diriger notamment en horticulture ornementale. Puis, l’an dernier, il a été embauché à titre de gérant de la production maraîchère pour une ferme de Sainte-Madeleine. C’est à cet endroit qu’il a commencé à cultiver des champignons. « Je me suis mis à en apprendre davantage sur le sujet et j’ai ainsi fait mon laboratoire pour cultiver les champignons. C’est une culture parfaite quand tu n’as pas accès à une terre. »

M. D-Couture a trouvé un local aux Ateliers de la Montagne. « Vu que j’avais démarré le tout à Sainte-Madeleine, je ne voulais pas être trop loin de l’environnement où j’avais déjà établi des liens avec les gens. »

Le maraîcher cultive ses champignons uniquement à l’intérieur de son local, en plus de produire des micropousses. Il peut produire environ 400 kg de champignons par mois. « Je peux produire plus d’une vingtaine de variétés de champignons. Je fais de la livraison à domicile. Je fais également affaire avec des restaurateurs et des distributeurs qui achètent mes produits. Je collabore aussi avec d’autres fermes pour livrer des paniers. »

Investissement

Le jeune entrepreneur a entamé des démarches auprès d’institutions financières afin de pouvoir investir dans l’achat de nouveaux équipements. « Pour arriver à mes objectifs, je vais avoir besoin d’une chambre froide. Présentement, j’utilise un réfrigérateur. Je veux avoir aussi une climatisation plus efficace ainsi que de l’équipement de stérilisation qu’on trouve aux États-Unis. »

Sébastien D-Couture travaille quasiment seul dans son entreprise, mais peut parfois compter sur l’aide de sa copine. Il aimerait dès l’an prochain embaucher une personne pour l’aider à la production. « Une personne de plus m’aiderait aussi pour accroître la visibilité de mon entreprise. »

Le maraîcher aimerait un jour produire en champ. « Ma conjointe est horticultrice et apicultrice. Nous aimerions bien un jour nous acheter une terre pour regrouper toutes nos activités au même endroit. »

Aux Kiosques de la relève

M. D-Couture sera au Marché Maisonneuve dans le cadre des Kiosques de la relève, une initiative mise sur pied par les Marchés publics de Montréal et l’Union des producteurs agricoles (UPA) dans le but de soutenir les jeunes entreprises agroalimentaires.

« C’est une opportunité qui est peu dispendieuse et m’offre de la flexibilité en ce qui concerne les présences. Je n’aurais pas le temps de faire d’autres marchés. C’est difficile de trouver de la place dans ces événements. Quand les organisateurs ont déjà invité un producteur de champignons, ils n’en invitent pas d’autres. »

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