Le projet est le fruit d’une collaboration entre la Ville et les scouts de Mont-Saint-Hilaire. La croix est l’œuvre de l’artisan et menuisier hilairemontais Nicolas Brillon. Son installation permettra de perpétuer l’hommage rendu à la mémoire du jeune Courville, qui fut initié en 1951 par son père et le mouvement scout local. Un panneau didactique racontant l’histoire de la croix et des scouts a également été présenté lors du dévoilement.
Fondation du mouvement scout
Louise Carrier, présidente du mouvement scout de Mont-Saint-Hilaire, rappelle que le groupe a vu le jour dans le cadre des recherches pour retrouver le jeune Courville. Des scouts de Saint-Hyacinthe avaient participé à la battue et avaient retrouvé le corps du garçon. Quatre ans après cette histoire, Gabriel Church est devenu fondateur du mouvement en l’implantant dans la municipalité.
Cette première croix scoute blanche commémorative, de type «Croix de Jérusalem», visible d’une peu partout dans la région, avait été implantée en 1951. «Le père du jeune Courville, en l’honneur des scouts, avait proposé de mettre une croix à l’endroit où était tombé son fils», souligne Mme Carrier. Une nouvelle croix catholique a été construite après la disparition de la première en 1969.
Cette croix a toutefois fini par dépérir par manque d’entretien. Dans les dernières années, les scouts ont voulu la rénover pour lui redonner son design d’origine, mais l’université McGill ne voulait pas, explique Mme Carrier, qui comprend toutefois la démarche de l’organisme. Les responsables de la montagne se sont opposés surtout pour des raisons de conservations et de sécurité, en raison de la présence de la falaise. La croix était aussi la cible de vandalisme.
«Elle était vouée à mourir de sa belle mort, dans le fond. Personne ne pouvait plus aller la restaurer», souligne Mme Carrier. La nouvelle installation en hommage à cette première croix est donc un beau compromis, pense la présidente, qui s’est impliqué dans cette nouvelle mouture de la croix.