6 septembre 2023 - 07:00
Tina Turner Heritage Days à Brownsville, Tennessee
Une œuvre collective d’Orniartho en mémoire de Tina Turner
Par: Olivier Dénommée
Stéphane Leblanc, aussi connu sous le nom d’artiste Orniartho, participe du 22 au 24 septembre aux Tina Turner Heritage Days au Tina Turner Museum à Brownsville, Tennessee, où il dirigera une œuvre collective en mémoire de son idole qu’il a déjà peinte à quelques reprises. Photo François Larivière | L’Œil Régional

Stéphane Leblanc, aussi connu sous le nom d’artiste Orniartho, participe du 22 au 24 septembre aux Tina Turner Heritage Days au Tina Turner Museum à Brownsville, Tennessee, où il dirigera une œuvre collective en mémoire de son idole qu’il a déjà peinte à quelques reprises. Photo François Larivière | L’Œil Régional

Les prochains Tina Turner Heritage Days, organisés annuellement par le Tina Turner Museum à Brownsville au Tennessee, auront une saveur toute particulière puisque celle qu’on surnommait la Reine du rock & roll a rendu son dernier souffle à 83 ans en mai dernier. L’artiste hilairemontais Stéphane Leblanc, alias Orniartho, sera d’ailleurs de la partie pour lui rendre hommage à sa façon.
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L’intérêt d’Orniartho pour Tina Turner remonte à son adolescence. À cette époque, il tapissait les murs de sa chambre de photos de vedettes et il a été accroché par le sourire de Tina. « Je n’irais pas jusqu’à dire que j’étais fan, mais j’étais admirateur de son travail. […] Adolescent, j’avais une personnalité assez négative, mais elle m’a appris à faire de mes problèmes des défis. Elle n’a pas eu une vie facile, mais elle ne s’est jamais présentée comme une victime et elle m’a accompagné de cette façon-là », se souvient l’artiste. Même l’annonce de son décès l’a amené à réfléchir à la vie. « Ça faisait plus de 40 ans que je la suivais, alors ça m’a fait un grand vide, mais je savais qu’elle était malade depuis un certain temps. De voir les sex-symbols vieillir et mourir comme ça, ça me rappelle que personne n’est éternel et qu’il est important de profiter de la vie au maximum. »

La passion de Stéphane Leblanc pour Tina Turner l’a amené une première fois à Brownsville en 2017, où il a travaillé sur une œuvre collective avec le public présent. « Là-bas, j’ai été accueilli comme une vedette! J’ai eu l’occasion d’y rencontrer Robbie Montgomery, qui a été une des Ikettes [les chanteuses qui accompagnaient le duo Ike and Tina Turner] et qui a été très importante dans la vie de Tina. Elle a même participé à la toile! »

Il y retourne donc cette année, à l’occasion des Tina Turner Heritage Days, du 22 au 24 septembre, pour y créer une nouvelle œuvre collective en compagnie du public. « C’est sûr que ça va être encore plus spécial cette année, non seulement parce que Tina Turner vient de nous quitter, mais aussi parce que je suis encore plus connu qu’à ma première participation. » Au moment de l’entrevue, il n’avait pas encore décidé de la présentation de Tina Turner dans son œuvre. « Je ne sais pas si je vais aller vers une Tina à 80 ans… Je ne l’ai jamais faite à cet âge-là encore, alors ça serait un défi intéressant! », lance-t-il.

Six œuvres collectives en deux jours

Mais avant de prendre l’avion pour le Tennessee, Orniartho réalisera une série d’œuvres collectives à l’occasion d’une fête citoyenne à Carignan, un défi taillé sur mesure pour lui. « Lucie Blanchet [cheffe de division culture et événements à la Ville de Mont-Saint-Hilaire] m’a partagé le courriel de la personne responsable de la culture à Carignan qui cherchait un artiste capable de faire des œuvres collectives. Je lui ai écrit que, sans prétention, j’étais l’artiste qu’elle cherchait et j’ai obtenu le mandat d’en faire six, d’environ 4 pieds sur 4 pieds, les 9 et 10 septembre. »

Bien que l’artiste hilairemontais réalise des œuvres dans un contexte collectif avec ses rencontres « Orniartho & Friends » depuis près de 30 ans, il avoue que ce sera un « gros mandat » d’en superviser six simultanément, mais il a bien hâte de relever ce beau défi. « C’est la première fois que j’ai un mandat comme ça. J’ai un style assez éclectique, mais je veux m’imposer un certain style entre les œuvres », soutient-il. Au moment de l’entrevue, il n’avait toutefois pas encore décidé le style qu’il allait retenir pour cette série. À la fin de l’événement, les créations devraient vivre un peu plus longtemps puisqu’elles seront photographiées et imprimées sur des panneaux qui seront exposés dans un des parcs de Carignan. Bien qu’Orniartho soit très actif dans la Vallée-du-Richelieu, ce seront ses toutes premières œuvres à y être exposées.

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