En date du 28 mars 2022, le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Montérégie-Est comptait 173 509 personnes suivies par un omnipraticien sur le territoire du RLS Richelieu-Yamaska, soit 79,15 % de la population. Le bilan est légèrement supérieur qu’il y a cinq ans où on rapportait dans les pages du Courrier de Saint-Hyacinthe que 78,4 % avaient accès à un médecin de famille. Sur les 45 717 personnes (20,85 %) qui n’en ont pas actuellement, 70 % d’entre elles sont inscrites au Guichet d’accès à un médecin de famille (GAMF).
Au cours des trois dernières années, 20 médecins du RLS Richelieu-Yamaska ont pris leur retraite. Selon Marianne Paquette, porte-parole du CISSS de la Montérégie-Est, il faut toutefois noter que cela ne se traduit pas par un nombre précis de patients se retrouvant orphelins. Certains médecins peuvent diminuer progressivement leurs activités, alors que d’autres cesseront de façon drastique, précise-t-elle.
Pour la même période, le CISSS de la Montérégie-Est connaît une variation positive du nombre de médecins. Il a accueilli 40 nouveaux omnipraticiens sur le territoire Richelieu-Yamaska. Il en attend 16 nouveaux au cours de l’année 2022.
Un Guichet d’accès à la première ligne en Montérégie
Le GAP est un projet qui a vu le jour dans le Bas-Saint-Laurent. Le gouvernement compte le rendre accessible à toute la province. Le guichet consiste à offrir un numéro de téléphone unique et un site web où les patients n’ayant pas de médecin de famille pourront recevoir rapidement des conseils en santé, prendre rendez-vous ou renouveler leur ordonnance. Ce service est présentement en déploiement en Montérégie depuis le mois d’août 2021. Les patients du CISSS de la Montérégie-Est peuvent l’utiliser au numéro 1 888 441-4748, poste 3.
Les services se développent graduellement en Montérégie-Est avec un échéancier de développement complet en septembre 2022. D’ici là, une équipe composée d’une infirmière praticienne spécialisée, de deux infirmières, de deux pharmaciennes consultantes et d’un travailleur social sera ajoutée. Les Groupes de médecine familiale réservent également des plages de consultation pour le GAP, ajoute Marianne Paquette.
« Les usagers sans médecin de famille auront ainsi graduellement accès au cours des mois à venir à des ressources pour répondre à leurs besoins de façon ponctuelle, dans l’attente d’une prise en charge par un médecin de famille. Nous vous assurons qu’une grande attention est portée à octroyer la bonne ressource au bon moment et à assurer une pertinence dans l’orientation des demandes », poursuit Mme Paquette.