M. Guilbault a instigué une pétition qui a recueilli jusqu’à maintenant 1369 signatures. Il a même rencontré la mairesse de Saint-Jean-Baptiste, Marilyn Nadeau, et il a été convenu de déposer officiellement la pétition à la séance ordinaire du conseil municipal du 3 juin. Le jeune homme a même fait entendre sa voix sur les ondes de QUB radio, à l’émission de Mario Dumont. « Je suis très contente de son implication », admet la mairesse Nadeau.
Existant depuis plusieurs années pour certaines municipalités, la taxe a été étendue à toutes les municipalités membres de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) en 2024, au montant de 59 $ par véhicule. Par contre, la majorité des élus ont voté pour que la taxe soit augmentée à 150 $ en 2025 partout sur le territoire. Les quatre représentants de la Rive-Sud à la CMM avaient voté contre cette hausse.
« Ma motivation pour cette pétition m’est venue d’un profond sentiment d’injustice. Trop souvent, nos régions sont mises de côté ou exploitées au profit des grandes villes comme Montréal. Or, les citoyens de Saint-Jean-Baptiste, tout comme ceux des 19 autres municipalités sans service de transport collectif, méritent d’être entendus », commente M. Guilbault.
En plus de réclamer l’abolition de la taxe, les signataires de la pétition demandent au ministre et député de Borduas, Simon Jolin-Barrette, d’agir rapidement afin de corriger cette iniquité, ainsi qu’une rencontre avec la CMM. « Le service de transport en commun le plus près se trouve à 20 minutes de voiture, ce qui nous oblige à utiliser notre véhicule personnel en tout temps », renchérit Thomas Guilbault.
Ce dernier est étudiant à l’Université Laval, au baccalauréat intégré en économie et politique. Il milite aussi activement au sein du Bloc québécois et du Parti québécois. « Cette implication m’a donné la confiance et les outils nécessaires pour porter une cause citoyenne de manière assumée et efficace. La mairesse de Saint-Jean-Baptiste m’a invité à me présenter aux prochaines élections municipales. Je garde toutes les options ouvertes pour continuer à représenter nos citoyens et défendre leurs intérêts. »
L’étude se poursuit
Notons que les élus ont déjà posé un geste important cet hiver pour faire connaître leur mécontentement. En effet, ils ont demandé une étude approfondie pour analyser toutes les options possibles, incluant un éventuel retrait de la CMM, et explorer des solutions de transport alternatives pour la municipalité. « Le travail à cet effet se poursuit. Il y a énormément d’études et d’informations à rechercher pour la finalité de cette étude », rapporte Marilyn Nadeau.
