L’accident s’est déroulé tôt mardi matin. Sur le boulevard en direction de Belœil, les automobilistes dans la voie de droite se sont immobilisés pour laisser passer la piétonne. Une conductrice, dans la voie de gauche, circulait à une vitesse inférieure à 50 km/h. Elle n’aurait pas vu la piétonne et s’est engagée dans le passage. C’est à ce moment qu’une collision entre la piétonne et l’automobiliste s’est produite au centre de la chaussée.
Un médecin, qui a été témoin des événements à bord de son véhicule personnel, a porté assistance à la blessée. Selon ses observations, la victime aurait des blessures aux jambes.
Pour le moment, l’hypothèse d’une infraction criminelle est écartée par la Régie intermunicipale de police Richelieu–Saint-Laurent.
« Ma collègue au dossier fait les vérifications au dossier. Est-ce qu’il y aura une infraction au Code de la sécurité routière? Peut-être. La personne qui conduisait le véhicule a été rencontrée. On n’a aucune raison de croire que cette personne a posé un geste criminel. On va évaluer l’ensemble des événements avec les témoignages qu’on a eu. La policière responsable du dossier déterminera quelle sera la suite », affirme le sergent Jean-Luc Tremblay.
Intersection dangereuse
Au moins deux témoins de l’accident ont condamné la dangerosité de ce passage à niveau. Jean-François Lessard, qui a aussi porté assistance à la jeune femme, souligne que la signalisation est « timide » et qu’il n’y a pas de panneaux d’arrêt ni de feu de signalisation. « C’est vraiment le bordel à cette traverse. »
Au moment de mettre sous presse, le journal n’avait pas été en mesure de joindre le maire de McMasterville, Martin Dulac.
Rappelons toutefois que la Municipalité de McMasterville a demandé l’année dernière au ministère des Transports, de la Mobilité durable et de l’Électrification des transports de rendre plus sécuritaire cette traverse piétonnière. À l’époque, le maire Martin Dulac faisait remarquer que la traverse était utilisée par plusieurs élèves de l’École d’éducation internationale pour accéder aux différents restaurants ou commerces du secteur. « Un ancien conseil avait fait une demande dans ce sens, mais c’était resté lettre morte. À cette époque, nous avions eu un rapport de la police nous disant que les automobilistes ne respectaient pas l’arrêt à la traverse. Nous relançons le dossier », avait dit M. Dulac.