« J’ai toujours été un amateur d’acériculture. Nous avons acheté l’érablière de Roger Petit; il ne s’agit donc pas d’une succession. Ce dernier est resté impliqué sur l’érablière pour donner un coup de main », explique M. Lavoie-Vigeant, un résidant de Farnham âgé de 29 ans.
La Sucrerie Petit compte environ 3500 entailles et les propriétaires se spécialisent dans la production de sirop et d’autres produits artisanaux. Ils ne font pas de restauration et leur volume de production est insuffisant pour pouvoir vendre dans des épiceries. Le modèle d’affaires reposait essentiellement sur la vente de produits à un kiosque ayant pignon sur rue sur le boulevard Yvon-L’Heureux. La pandémie a obligé la fermeture du kiosque.
« Les ventes en kiosque représentent 90 % de notre chiffre d’affaires. Nous avions eu le temps de l’ouvrir pour quelques semaines au début mars, mais il nous reste encore beaucoup de ventes à faire pour atteindre nos objectifs, sinon je ne vais vivre que d’amour et d’eau fraîche », ajoute Thomas Lavoie-Vigeant, qui occupe aussi un autre emploi dans le secteur de la vente de machinerie agricole.
Pour essayer d’éviter de lourdes pertes financières, à l’instar de plusieurs autres commerces, l’entrepreneur essaie de se tourner vers la livraison. Malgré les débuts difficiles pour sa petite affaire, M. Lavoie-Vigeant refuse de s’apitoyer sur son sort. « On continue de travailler. Nous avons l’aide des gens de notre entourage. Évidemment, avec les consignes, nous prenons des plages d’heures différentes. »
Thomas Lavoie-Vigeant tient aussi à réitérer la nécessité d’encourager l’achat local pour donner la chance à tous les commerçants de pouvoir survivre à cette crise qui n’épargne aucune sphère de la société. « Je ne dis pas ça seulement pour mon érablière. C’est important d’encourager le petit artisan local et d’acheter ses produits. Nous devons chacun mettre l’épaule à la roue. »