Les deux entreprises ont reçu dernièrement un prix dans la catégorie Bâtiment Structure aux Grands Prix du génie-conseil québécois 2024 décernés par l’Association des firmes de génie-conseil – Québec (AFG). Ils avaient précisément fait à Belœil un projet laboratoire d’un multilogement de 36 unités modulaires ayant une structure de bois qui comprend 24 logements sur quatre étages.
Selon gbi, les deux entreprises ont réussi à développer un modèle de conception durable, reproductible, d’une grande qualité et soucieux de l’environnement. « C’est un prix qui nous permet de faire rayonner les deux entreprises et constitue une belle solution à la pénurie de logements », commente l’ingénieur de gbi Andrew Crossley.
Selon Gabrielle Bonneville, directrice principale Immobilier et Construction aux Industries Bonneville, cette conception permet de réduire encore le temps de construction. « Nous faisons du multilogement en modulaires depuis des années. Nous en construisons beaucoup dans la région. Mais l’assemblage du logement sur place prend encore moins de jours avec cette conception. Pour notre 24 logements de 36 unités modulaires, ça a pris quatre jours à assembler sur le terrain du bâtiment et six mois au total pour la construction. En méthode traditionnelle, ça aurait pris un bon dix mois. Ce modèle se distingue des précédents au niveau des ancrages sismiques. Nous avons aussi moins d’ouvertures à laisser dans les modules pour faire les attaches. »
La clientèle cible
Les Industries Bonneville visent les différents paliers de gouvernement et les offices municipaux d’habitation comme clientèle cible pour les multilogements en modulaires. « Ces organisations veulent investir pour trouver des solutions afin de loger tout le monde. Nos produits peuvent être aussi intéressants pour un développeur qui a un gros volume d’unités d’habitation à vouloir construire. Le multilogement représente au moins 80 % de notre chiffre d’affaires », ajoute Mme Bonneville.
Cette dernière assure que la conception de modulaires ne nuit pas à l’employabilité dans le domaine, bien au contraire. « Il ne faut pas oublier que nous avons aussi à composer avec une pénurie de la main-d’œuvre. Ça n’enlève pas de la job, ça permet de faire plus de mises en chantier. Rappelons que seulement 50 % du chantier peut se faire en usine. D’autres expertises sont également nécessaires pour nos habitations. »