L’activité tenue le dimanche 7 mai était l’occasion de visiter les lieux et de rencontrer les personnes derrière le projet de CAL de même que certains enseignants formés à la pédagogie Waldorf. Ce projet devrait être en mesure d’accueillir, dès cet automne, jusqu’à 21 jeunes; 15 enfants de la 1re à la 6e année faisant l’école à la maison et 6 allant au jardin d’enfants. Ce nouveau projet emballe particulièrement Anne Roussel, copropriétaire de la ferme Cadet Roussel, elle-même familière avec cette pédagogie. « Mes enfants avaient été à l’école de la Roselière de Chambly [qui avait une vocation Waldorf jusqu’en 2013], alors j’ai toujours été intéressée. On fait déjà de l’agrotourisme à la ferme et chaque année je reçois des classes de l’école à vocation Waldorf de Montréal, alors quand j’ai été approchée, j’ai été tout de suite intéressée à faire quelque chose. »
Mme Roussel reconnaît que certains détails sont encore à peaufiner dans les prochains mois, mais est confiante pour la suite des choses. « Tout est encore à créer, on va voir selon les familles qui seront dans le projet. […] C’est certain que la première année sera la plus dure du projet. » Elle a aussi bien hâte de voir la provenance des familles qui vont s’inscrire au CAL Les pousses vertes, alors que le transport s’annonce difficile pour celles qui viennent de secteurs plus éloignés.
Future école recherchée
Ce projet, de même qu’un autre centre d’apprentissage libre, l’Espace Nature vive à Belœil, doivent prendre leur envol à la prochaine rentrée scolaire, mais un autre projet, celui d’une véritable école à vocation Waldorf dans la Vallée-du-Richelieu, prendra vraisemblablement plus de temps à se concrétiser. Un conseil d’administration composé de neuf membres, dont la Belœilloise Janie Blouin à la présidence, a été formé et se penche sur les différentes options qui s’offrent à lui.
Il semble peu probable que le Centre de services scolaire des Patriotes révise sa position quant à la possibilité d’accueillir une nouvelle école à vocation Waldorf sur son territoire, alors que son directeur général, Luc Lapointe, avait affirmé à L’ŒIL que cette porte était fermée l’année dernière. Il reste donc l’option d’une école privée, qui pourrait occuper des locaux déjà existants quelque part sur le territoire. Janie Blouin laisse entendre que trois ou quatre bâtiments dans le secteur de Belœil ou de Mont-Saint-Hilaire sont à l’étude, sans plus de détails. Le projet aurait aussi l’oreille attentive de certaines personnes haut placées dans la région, qui pourraient aider à sa concrétisation, dit-elle. Il est toutefois trop tôt pour dire quand cette école pourrait véritablement voir le jour. « La première phase est de consolider les deux CAL; ensuite on va pouvoir aller de l’avant avec l’école », croit Janie Blouin.
Les équipes associées aux différents projets Waldorf confirment également que les différentes entités vont continuer de se développer en parallèle et qu’elles n’entrent pas en compétition les unes contre les autres. Les CAL ne disparaîtraient donc pas avec l’arrivée d’une éventuelle école dans quelques années.