27 octobre 2025 - 05:00
Une vision, une approche, un style
Par : Vincent Guilbault
Vincent Guilbault

Vincent Guilbault

Les trois candidats à la mairie de Belœil ont participé le 23 octobre à un débat politique organisé par la Chambre de commerce et d’industrie de la Vallée-du-Richelieu–Rouville. Si mon collègue Olivier Dénommée rapporte les points de discussion (à lire ici), j’ai décidé ici de vous parler d’impression — le cœur est aussi important que la tête dans nos prises de décisions!

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Il ne fait pas de doute que Nadine Viau, la mairesse sortante, a offert la meilleure performance de la soirée. À l’aise, souriante et enthousiaste, elle avait aussi l’avantage de pouvoir présenter un bilan. Plus encore, elle avait l’avantage d’avoir siégé pendant quatre ans, de bien connaître la ville et d’avoir participé à de nombreux comités et autres instances municipales. Lorsqu’on questionnait les trois candidats sur un sujet, elle pouvait sortir des chiffres, parler d’initiatives déjà entamées — je pense à l’embauche d’un employé consacré au développement économique à Belœil, un élément revenu à plusieurs reprises dans ses interventions.

Des trois participants, elle est un peu la seule à avoir présenté une « vision ». Elle affirme que son conseil municipal a réussi à mettre de l’avant la plupart des promesses de son équipe. Pendant le débat, elle a proposé des éléments concrets : hausse de taxes chiffrée, imposition de 20 % de logements sociaux, aréna à deux glaces, politique de transparence (on s’en reparlera), création d’un pôle de savoir pour espérer attirer des programmes postsecondaires dans la région. Maintenant, à vous de voir si cette vision vous plaît.

Parce qu’une « vision », c’est peut-être ce qui a manqué à Daniel Picard. Fonctionnaire de métier, M. Picard était moins à l’aise devant le public, plus nerveux. Il a surtout présenté une « approche » plus qu’une vision, misant sur sa longue expérience comme administrateur. Je l’ai senti un peu comme le « bon père de famille » — et je le dis sans cynisme, au contraire. Oui, il faut un aréna. Oui, on doit développer le Nouveau Belœil. Mais on doit prendre le temps. Surtout, consulter la population. Et s’assurer que tout le monde en aura pour son argent. Doit-on nécessairement proposer de l’extravagance, demande-t-il? Ou même du nouveau?

Si Mme Viau semble vouloir mettre la pédale de gaz au fond, M. Picard semble surtout vouloir peser un peu sur le frein. Je caricature, mais nous sommes dans les impressions ici, je le rappelle. Dire que Mme Viau est audacieuse et que M. Picard est réaliste serait trop simpliste.

Ce qui m’amène à Olivier Cholette, qui a selon moi offert la prestation la moins convaincante, surtout au niveau des idées. Il a proposé un « style » : celui de l’entrepreneur. Faut que ça aille vite, pas trop de réglementation, congé de taxes aux nouvelles entreprises et surtout, faut pas que ça coûte cher. Il a martelé que Belœil a besoin de changement, mais n’a jamais vraiment proposé une vision de ce changement. Une fois qu’on dit ça, on fait quoi? Je ne sais pas.

C’est peut-être aussi le fait qu’il se présente seul, sans équipe, et donc avec un programme électoral qui n’a pas été suffisamment développé.

Tout ça n’est que mon humble impression. Je vous invite à écouter le débat, toujours disponible sur la page Facebook de l’organisme, ou encore à lire le résumé exhaustif et complet de mon collègue. Faites-vous votre propre idée.

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