3 octobre 2022 - 21:58
Victoire écrasante de Simon Jolin-Barrette
Par: Denis Bélanger
Simon Jolin-Barrette a célébré sa victoire lundi soir à Saint-Hubert lors d'un rassemblement de députés de la Coalition avenir Québec.

Simon Jolin-Barrette a célébré sa victoire lundi soir à Saint-Hubert lors d'un rassemblement de députés de la Coalition avenir Québec.

Le député sortant de la Coalition avenir Québec (CAQ), Simon Jolin-Barrette, a été élu lundi pour un troisième mandat dans Borduas avec une écrasante majorité de 14 114 voix d’avance. Avec 51,23 % du suffrage (22 760 votes), il a même amélioré sa performance de 2018 où il avait obtenu 47,78 % des appuis.

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Pour M. Jolin-Barrette, cette quatrième campagne électorale pour lui – la troisième dans Borduas – s’inscrit dans le thème de la continuation. « Je tiens à remercier les électeurs de m’avoir fait confiance. Dans les quatre dernières des dernières, nous avons défendu la langue, les intérêts de la circonscription et fait avancer ou réglé des dossiers. […] Ça fait vraiment chaud au cœur de gagner dans le comté où j’ai grandi », a déclaré le député qui était présent lundi à un rassemblement de plusieurs élus de la CAQ à Saint-Hubert.

Au cours du dernier mandat, Simon Jolin-Barrette a notamment occupé les postes de ministre de la Justice, responsable de la Laïcité et de la Réforme parlementaire, ministre responsable de l’Accès à l’information et de la Protection des renseignements personnels, et ministre responsable de la région de la Montérégie, en plus d’être leader parlementaire. Il n’a pas voulu s’avancer sur la place qu’il pourrait occuper au sein du deuxième mandat d’un gouvernement caquiste. « Je laisse le soin au premier ministre de me confier le mandat qu’il voudra bien. Habituellement, il n’a pas peur de m’en donner », a-t-il ajouté avec un léger sourire en coin.

M. Jolin-Barrette a toutefois insisté à revenir sur la dernière campagne où il n’a pas apprécié le ton utilisé par certains candidats, notamment lors du débat. « J’essaie de faire des campagnes positives. Dans celle-ci, il y a eu beaucoup de critiques personnelles. Je suis moins là-dedans. Je suis en faveur que les candidats présentent leurs idées. Mais on n’a pas à critiquer les adversaires comme d’autres l’ont fait. »

Simon Jolin-Barrette devient seulement le deuxième élu a obtenir un troisième mandat dans la jeune histoire de la circonscription de Borduas créée en 1991. Le péquiste Jean-Pierre Charbonneau a été le premier à le faire (1994, 1998, 2003). Le caquiste pourrait établir un sommet s’il sollicite un nouveau mandat dans quatre ans. « Il est beaucoup trop tôt à ce stade-ci pour dire si je me représenterai ou non. »

Les autres partis
Relégué souvent au quatrième rang dans les différentes projections pendant la campagne, le Parti québécois a finalement conservé le deuxième rang dans Borduas. Sa candidate, Paule Laprise, a récolté 19,46 % des votes, soit une baisse d’environ 2 % par rapport à 2018. Mme Laprise n’a toutefois pas donné suite aux demandes d’entrevue de L’Œil Régional.

De son côté, Benoît Landry de Québec solidaire a récolté 15,14 % des appuis pour permettre à son parti de conserver la troisième marche. « À un certain moment dans la campagne, on avait eu peur, mais on constate qu’on a fait un score similaire à 2018, même si on se battait contre un ministre aussi apprécié que polarisant », a dit M. Landry.

Jean-Félix Racicot du Parti conservateur du Québec (PCQ) est arrivé quatrième avec 7,56 % du suffrage. Si le chef du PCQ, Éric Duhaime, parle d’une belle campagne et d’une belle performance pour son parti, le candidat local se fait lui plus critique envers sa formation politique. « Le premier constat, c’est que les Québécois sont satisfaits de la gestion par le gouvernement [de la CAQ] et ils en veulent plus. »

Selon M. Racicot, l’avenir du PCQ est incertain. Comme beaucoup d’autres membres du parti, M. Racicot s’est présenté avec Éric Duhaime pour critiquer la gestion de la COVID-19 par François Legault et le gouvernement. Pourtant, le sujet n’a pas été assez débattu en campagne, pense-t-il. « [Les membres du PCQ] ont été déçus de la manière dont ils ont été représentés par le parti; le réveil va être brutal pour le parti. [La contestation] formait notre base, mais le parti a préféré parler d’autres sujets comme la vitesse des VTT. » Questionné sur son avenir au sein du parti, Me Racicot dit vouloir prendre du recul. Il a toutefois profité de l’occasion pour remercier les électeurs qui ont voté pour lui.

À l’image de la majorité des candidats du Parti libéral du Québec (PLQ) à l’extérieur de l’île de Montréal, Éribert Charles s’est contenté d’un maigre 5,24 % pour terminer cinquième. Il s’agit d’un net recul comparativement à 2018 avec 11,48 %. M. Charles était un candidat parachuté dans Borduas, connaissait très peu de choses sur sa circonscription. Il n’a même pas participé au débat.

Du côté des candidats de partis non représentés à l’Assemblée nationale au moment du déclenchement des élections, Thomas Thibault-Vincent du Parti vert du Québec a eu 1,04 % des votes, Marcel Thibodeau de Climat Québec 0,21 % et Stephen Gauthier de Démocratie directe 0,13 %. Ce sont 44 917 électeurs qui ont exercé le droit de vote pour un taux de participation dans Borduas de 74,94 %. Le taux est supérieur à la moyenne provinciale (66,06 %), mais légèrement inférieure à la précédente élection dans le comté (76,4 %).

Avec la participation d’Olivier Dénommée et Vincent Guilbault.

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