23 juin 2025 - 05:00
Ville de Belœil : un affrontement prévisible
Par : Denis Bélanger
Denis Bélanger

Les révélations fort intéressantes rapportées par mon collègue Olivier Dénommée concernant le départ de la Ville de Belœil de l’ancienne directrice générale Martine Vallières ne sont pas si surprenantes quand on prend le temps d’y penser quelques secondes.

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Quand un nouveau chef, patron, capitaine, shérif – utilisez les termes que vous voulez – prend les rênes d’une organisation, il tient à faire sa marque et s’entourer de son monde. Certains éléments de l’ancienne garde rapprochée seront conservés, mais d’autres non.

Combien de fois le voit-on dans les organisations de sports professionnels? Quand un nouveau directeur général arrive en place, il liquide souvent à son embauche le premier colonel à bord, soit l’entraîneur-chef. Des fois, il attend que l’équipe s’enlise avant de faire rouler des têtes. Il est normal de voir ce genre de situations dans des municipalités. Mais le problème, c’est qu’une municipalité n’est pas une entreprise privée. Quand le Canadien congédie ses entraîneurs et ses DG, on s’en fout qu’il les paye à ne rien faire, c’est l’argent de la famille Molson. Mais dans une ville, c’est l’argent de tous les contribuables.

À la lecture du reportage, je suis convaincu que Martine Vallières et Nadine Viau n’auraient pu coexister sur une longue période. Si Mme Vallières ne s’était pas rapprochée de la retraite, il est à se demander comment le tout se serait passé. Chose certaine, chapeau aux deux qui sont demeurées professionnelles dans leurs commentaires. Même si on n’était pas satisfait l’un de l’autre, je considère que c’est déplacé de l’étaler sur la place publique directement.

Une anomalie, comme commentaire

J’ai froncé les sourcils quand j’ai lu que la mairesse estimait que le long passage de Mme Vallières à la direction générale de Belœil était une anomalie. La stabilité a toujours été de mise pour plusieurs localités de la Vallée-du-Richelieu. Jean-Marie Beaupré à Saint-Basile-le-Grand a été en poste pendant un peu plus de 15 ans, de 2007 à 2023. Situation semblable vécue par Lyne Savaria à la direction générale de McMasterville qui a quitté en 2018. À Saint-Marc-sur-Richelieu, Sylvie Burelle bat des records. Elle était en poste à mon premier séjour professionnel à L’Œil Régional en 2005.

Non, l’anomalie qui se vit à Belœil est malheureusement le fait qu’il n’y a aucune stabilité à la direction générale depuis le départ de Mme Vallières. Personnellement, je crois que nous serons fixés à cet effet seulement après l’élection. Si M. Tremblay devait annoncer avant le scrutin sa démission, j’attendrais à la fin de l’année avant de pourvoir le poste si j’étais à la place des élus. À suivre.

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