Le pagayeur de 24 ans prendra part à l’épreuve du 1000 m – K2 avec son partenaire Brian Malfesi de la Colombie-Britannique. Le duo avait notamment participé aux championnats du monde en 2019 où il s’était qualifié à la finale B et avait terminé 14e au total de la compétition.
Pour le jeune athlète, cet exploit est encourageant pour l’avenir. Au départ, il visait davantage les Jeux de Paris en 2024 avant que les résultats impressionnants ne se multiplient. « Le fait de l’avoir réussi une fois me donne espoir de pouvoir le répéter. »
Le kayakiste a commencé à se démarquer sur les eaux à partir de 2018 où il a été invité à participer aux championnats panaméricains de canoë-kayak. « C’est là que je suis vraiment entré dans la cour des grands. J’avais participé aux mondiaux juniors en 2015, mais j’avais été sous le radar les trois années suivantes et je n’ai fait aucune compétition internationale. Ça m’a pris un peu plus de temps pour me développer; je suis un late bloomer. »
Des Jeux différents
Les Jeux de Tokyo n’auront pas le même cachet que les précédents rendez-vous olympiques en raison du coronavirus. Il n’y aura aucun spectateur étranger. Les athlètes devront quitter rapidement le Japon après leur épreuve. Ils ne pourront donc pas encourager leurs compatriotes.
« C’est plate comme situation. Mes parents sont déçus de ne pas pouvoir être sur place, mais ils pourront me regarder en ligne. […] Pour ma part, je me dis que le but premier de vouloir participer aux Jeux est la compétition, pas les autres aspects. C’est la Mecque du sport amateur. Je n’aurai pas de crème glacée, mais je vais avoir mon steak et j’ai travaillé fort pour l’avoir. »
Le spectre de l’annulation des Jeux plane toujours alors que plusieurs départements du pays sont en état d’urgence jusqu’à la fin du mois. De plus, plusieurs intervenants japonais réclament l’annulation des Jeux. Malgré ce portrait, Vincent Jourdenais demeure optimiste que le grand rendez-vous aura bel et bien lieu.
L’épreuve du 1000 m – K2 devrait se dérouler sur deux jours les 5 et 6 août au Sea Forest Waterway situé à Odaiba, dans la baie de Tokyo.
Un attachement fort au Club
Vincent Jourdenais s’est joint au Club de canotage d’Otterburn vers 2007. En 2014, sa famille a quitté Saint-Basile-le-Grand pour s’installer à Trois-Rivières où Jourdenais a poursuivi son développement au programme sport-études du Collège Laflèche. Il a encore aujourd’hui un attachement au Club.
« C’est le Club d’Otterburn qui m’a donné cette passion. Sans lui, je ne serais pas où je suis présentement. J’ai continué à rester en contact avec eux. Aux championnats provinciaux, j’allais rendre visite aux membres d’Otterburn. Je recevais aussi des feedbacks d’Antoine Laliberté, qui était entraîneur-chef jusqu’à l’année dernière », raconte-t-il.
À l’invitation des dirigeants du Club de canotage d’Otterburn, Jourdenais est allé ramer sur la rivière aux côtés de jeunes membres de l’organisation la semaine dernière. « Ç’a été un moment plein d’émotion pour moi. Je n’avais pas pagayé sur le Richelieu depuis que j’étais parti. C’était quelque chose de ramer et de voir à nouveau le mont Saint-Hilaire dans le décor. »