31 mars 2021 - 14:08
Sortie de l’album Garneau/Bori
Vingt ans de complicité entre Jean-François Groulx et Edgar Bori
Par: Olivier Dénommée
Multi-instrumentiste prolifique baignant surtout dans le milieu jazz, Jean-François Groulx demeure à Mont-Saint-Hilaire depuis plusieurs années. Photo Luc Tremblay

Multi-instrumentiste prolifique baignant surtout dans le milieu jazz, Jean-François Groulx demeure à Mont-Saint-Hilaire depuis plusieurs années. Photo Luc Tremblay

L’auteur-compositeur-interprète Edgar Bori a fait paraître le 12 mars son nouvel album, Garneau/Bori, dont les paroles des chansons sont basées sur des textes du poète et dramaturge Michel Garneau. Et même si son nom n’apparaît pas dans le titre de l’opus, l’Hilairemontais Jean-François Groulx occupe aussi un espace important dans cet album en tant que musicien accompagnateur et proche collaborateur de Bori.

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Jean-François Groulx est un multi-instrumentiste polyvalent, versant notamment dans le jazz et la musique du monde (on lui doit notamment l’album Spirale en 2017), et il demeure très occupé en faisant partie des musiciens maison des émissions En direct de l’univers et Pour emporter, mais tous ne savent pas qu’il compte tout près de 20 ans de complicité avec Edgar Bori, un rôle qui lui plaît tout autant que d’être sous les projecteurs. « Bori est un grand chanteur et poète à la Jacques Brel et Georges Brassens et notre complicité s’est développée au fil des années. Avec lui, la musique que je joue laisse une grande place à l’improvisation », relate-t-il.

« Pour moi, il n’y a pas de distinction entre être frontman et accompagnateur. C’est même plus difficile qu’on pense d’accompagner un autre artiste parce que ça prend beaucoup d’écoute et une bonne complicité pour bien le faire », poursuit celui qui est principalement pianiste, mais aussi guitariste et percussionniste. Selon lui, travailler avec Edgar Bori lui permet particulièrement d’ajouter « sa couleur » à la musique de cet artiste qu’il respecte beaucoup. C’est particulièrement vrai dans ces chansons minimalistes enregistrées au Théâtre Outremont en août dernier, en même temps que le tournage du long métrage Dialogues pour un homme seul, réalisé par Jean-Pierre Gariépy, présenté tout récemment en première mondiale au Festival international du film sur l’art.

Jean-François Groulx (en arrière-plan) collabore depuis 20 ans avec l’auteur-compositeur- inteprète Edgar Bori. Garneau/Bori n’est que l’album le plus récent qu’ils ont enregistré ensemble. Photo gracieuseté

Et même si l’Hilairemontais signe la musique de « La vie est grande et le temps règne » qu’on retrouve sur l’album Garneau/Bori, il avoue que ses pistes préférées sont plutôt « Les amants s’abrillent et se désabrillent » et « Ce sont ». L’album Garneau/Bori est disponible sur les diverses plateformes depuis le 12 mars.

Horaire chargé
Jean-François Groulx se dit « privilégié » de n’avoir jamais arrêté de travailler dans la dernière année, malgré la situation pandémique. « En plus des émissions de télé, j’ai des projets plus personnels, notamment sur ma chaîne YouTube et j’ai quelque chose en studio en ce moment. »

Le musicien collabore aussi aux spectacles que Stéphan Côté propose en hommage à Félix Leclerc. Quant à Garneau/Bori, le projet est parti d’un spectacle, et pourrait très bien y retourner maintenant que l’album est paru. « Il n’y a rien de tel que de jouer en présence d’autres musiciens; on ne peut pas développer la même chimie par vidéo », assure-t-il.

Plaidoyer pour le talent d’ici
Invité à adresser quelques mots aux résidents de la région de la Vallée-du-Richelieu pour les inciter à écouter sa musique et celle qu’il enregistre avec Edgar Bori, Jean-François Groulx y a plutôt été d’un vibrant plaidoyer pour découvrir le talent bien de chez nous.

« Au Québec, on a des auteurs-composi- teurs-interprètes extraordinaires, mais qui demeurent méconnus. Les Français ont une fierté de leur art et c’est très difficile de s’y tailler une place quand on vient de l’extérieur. Ici, on a un talent aussi grand qu’ailleurs, mais on a tendance à l’oublier », commente-t-il. C’est donc une invitation « à être fiers de notre culture » qu’il lance à ses concitoyens.

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