Rencontrée à l’occasion de la première médiatique, la productrice de la pièce, Valérie Bourgeois, n’a pas caché sa joie de constater l’engouement du public jusqu’à présent. « On a une belle réception, de bonnes critiques et le public est au rendez-vous. Ça rit beaucoup, la pièce a été très bien adaptée à la réalité d’aujourd’hui », a-t-elle commenté à L’ŒIL.

Ses affirmations se sont rapidement confirmées, dès les premières minutes de Visite libre 2.0. La pièce met en scène le courtier immobilier Robert Belisle (Stéphan Allard) au milieu d’une journée de visites libres qui ne se passe pas exactement comme prévu. La pièce laisse ainsi place à une panoplie de personnages plus caricaturaux les uns que les autres qui viennent visiter la maison. Cela donne une pièce très rythmée avec un feu roulant de blagues. Si les « jokes de mononcle » – parfois encore associées au monde de l’immobilier – sont bien présentes dans la pièce, on n’hésite pas non plus à tomber dans les clins d’œil réussis à l’actualité et dans l’autodérision. Une référence très directe à Pur Noisetier lancée par Marcel Leboeuf lui-même a d’ailleurs fait mouche.

Lors de son entrevue précédente, l’Hilairemontais Marcel Leboeuf a assuré que la chimie s’est vite installée au sein de l’équipe de comédiens. Le plaisir était effectivement palpable à partir de la salle et on a pu assister à quelques décrochages au fil de la pièce d’environ 85 minutes avec entracte.

Règle générale au théâtre d’été, la première moitié du spectacle est souvent la plus chargée en blagues pour permettre au retour de l’entracte de résoudre l’histoire qui n’a pas nécessairement beaucoup avancé. Visite libre 2.0 réussit toutefois l’exploit d’être encore plus intense dans la dernière moitié avec certains de ses segments les plus mémorables montrant jusqu’où chaque comédien est capable d’aller. Le tout, en arrivant à boucler l’histoire sur une bonne note.

Même si elle aborde un sujet brûlant d’actualité, l’immobilier, Visite libre 2.0 parvient à faire oublier aux spectateurs leur quotidien le temps d’une pièce. Et même si ce n’est pas du Tchekhov, comme Michel Charette l’a lui-même souligné, elle offre un excellent divertissement pendant tout l’été, jusqu’au 26 août au Théâtre des Hirondelles de Saint-Mathieu-de-Belœil. Plus d’informations sur la pièce sur le site theatredeshirondelles.com.