La Ville de Mont-Saint-Hilaire s’est engagée à signer la déclaration d’engagement dans le cadre de la campagne « La démocratie dans le respect, par respect pour la démocratie » de l’UMQ. L’initiative a été lancée en vue des élections municipales du 7 novembre prochain.
« On a vu au Québec depuis un certain temps un débordement de la part des gens sur les réseaux sociaux. On pense à la mairesse de Longueuil, qui avec [le dossier des] chevreuils, a reçu des menaces de mort. C’est vraiment incroyable tout ce qui se peut se passer sur les réseaux sociaux. Les gens ne réalisent pas l’ampleur de leurs commentaires. Ils sont cachés derrière un écran. J’ai l’impression qu’ils ne réalisent pas le tort qu’ils peuvent faire », souligne M. Corriveau.
En 2019, le maire a effectué un voyage controversé au Burundi. Il a alors reçu plusieurs messages où les gens lui ont dit qu’ils étaient déçus. Les choses ont toutefois pris une toute autre ampleur au moment où la Ville s’est positionnée dans le dossier de la rue Saint-Georges. On lui a reproché d’être corrompu. C’est certainement ces commentaires qui l’ont le plus affecté.
« La rue Saint-Georges, ç’a battu tous les records. C’était la faute du maire, jamais celle des conseillers. Pourtant, ce sont les conseillers qui votent contre ou pour un projet, mais c’est la faute du maire. Et là, le maire devient corrompu. Il y a un illogisme dans tout ça que les gens ne réalisent pas », se remémore-t-il.
Des exemples qui font mal
« Le maire de Mont-Saint-Hilaire Yves Corrompu-Corriveau se soucit peu de se faire réélire aux prochaines élections maintenant qu’il s’en ait mis plein les poches. Quel politicien pathétique et sans envergure. »
« Arrêtez les séances du conseil de ville. Le maire Corriveau va en profiter pour faire passer n’importe quoi. C’est un maire qui pense juste à ses poches et qui fait juste des trucs illégaux. Pas pour rien que plus personne dans son équipe, que personne ne veut être affiché avec lui. Yves Corriveau c’est une vipère de la Ville de Mont-Saint-Hilaire. […] »
« Sa famille devrait avoir honte. »
Ce sont quelques exemples que M. Corriveau a lus sur les réseaux sociaux. Selon ce dernier, tous ces commentaires sont inacceptables. Les commentaires sur les réseaux sociaux font souvent l’objet d’une surenchère entre internautes, a-t-il observé. Après avoir tenté de sensibiliser des personnes, mais en vain, il a donc changé sa façon d’utiliser les réseaux sociaux.
« Personnellement, je ne lis plus ces commentaires-là. Ça ne donne rien. C’est embarquer dans une guerre qui ne finit plus. Avant j’allais voir à peu près tout ce qui se passait [sur les réseaux sociaux] pour me tenir au courant. Maintenant, je ne le fais plus. J’ai quelqu’un responsable au parti qui fait ça. Après [le voyage en] Afrique, c’est venu me chercher profondément. Avec le temps, j’ai compris que c’est la même gang qui t’en veut. Quand j’ai compris ça, j’ai arrêté complètement de suivre ces pages-là. Maintenant ça me laisse indifférent », souligne-t-il.
Le message de la campagne de sensibilisation est important, croit-il en espérant qu’elle aura touché au moins une personne. Il craint que l’escalade de haine sur les réseaux sociaux puissent empêcher des candidats potentiels à se présenter en politique.
« Je l’entends ça : M. Corriveau, je ne sais pas comment vous faites. Moi je ne serais pas capable. Ça crée de la peur et du découragement auprès des personnes qui voudraient peut-être se présenter. Les élus sont là pour la cause. Ils sont là pour les citoyens. Ce n’est pas facile comme emploi. Il faut les respecter. […] Je reçois beaucoup plus de beaux témoignages que de mauvais, autant par courriel qu’en personne. C’est encourageant. »