Il faut dire que son prix de base, tout juste sous les 60 000 $, ce qui le rend admissible à une partie des aides financières gouverne-mentales, n’a rien d’abordable. La première version offrait en plus une autonomie extrêmement limitée. Bref, le VUS d’entrée de gamme a beau être 100 % électrique, il lui manquait quelques éléments pour atteindre la notoriété.
Fâcheusement, c’est toujours le cas. Ne vous méprenez pas, il s’agit d’un excellent véhicule offrant qualité d’assemblage et conduite impeccable, mais son prix n’a pas baissé. Quant à l’autonomie, elle s’est un peu améliorée, atteignant les 359 kilomètres. Mais elle est encore largement dépassée par bon nombre de véhicules électriques moins dispendieux. Pourquoi alors opter pour la Volvo XC40 Recharge?
Un style éprouvé
Le premier mot qui vient en tête quand on voit la Volvo XC40, c’est magnifique. Et totalement scandinave. Car quiconque a un minimum de référence vers le type de décor prisé par les Suédois (merci Ikea) reconnaîtra aisément la simplicité raffinée à laquelle on nous a habitués.
La partie avant, avec ses phares en marteau de Thor (en gros, des T couchés sur le côté) et sa calandre sans trou, mais avec un logo aisément reconnaissable, est indéniablement unique. La silhouette latérale est un peu plus générique, comme l’est celle de la plupart des VUS de cette taille. L’arrière, en revanche, est clairement unique et distinctif.
Les feux arrière qui s’étirent en hauteur, l’aspect rebondi du hayon propre à Volvo et l’absence de tuyaux d’échappement indiquent clairement l’appartenance à la famille suédoise et à la catégorie des électriques.
L’habitacle profite du même style épuré. La planche de bord est littéralement divisée en deux par la présence d’un vaste écran tactile abritant l’infodivertissement et les multiples commandes de confort de la voiture. Devant le conducteur, des jauges numériques faciles à lire et à consulter.
La console centrale offre aussi le même style dénudé, ne proposant qu’un minuscule levier de transmission dans un espace laqué.
Conduite agréable
Si on achète une Volvo XC40 Recharge, c’est pour le style, bien sûr, mais aussi pour ses capacités électriques. Ici, pas de véritable souci. La version à rouage intégral dis-pose de deux moteurs, un par essieu, et développe la bagatelle de 402 chevaux. Le tout est évidemment relié aux roues grâce à une transmission automatique à rapport fixe.
Pour alimenter le tout, une batterie de 78 kWh, qui exigera quelque 7,5 heures de recharge sur une borne de niveau deux et qui pourra grimper de 20 à 80 % en 45 minutes environ sur une borne de recharge rapide. Si tout fonctionne comme prévu, évidemment. Car mon expérience à son volant m’a permis de constater que le petit véhicule avait des soucis de communication avec certaines bornes plus rapides. Il m’a fallu, par exemple, franchir les derniers kilomètres restants de mon autonomie pour atteindre une borne fonctionnelle, après deux autres tentatives infructueuses. Et j’ai dû m’y reprendre à trois reprises pour trouver une borne qui acceptait de recharger mon véhicule en sol montréalais.
Ce petit contretemps n’est cependant pas suffisant pour oublier le plaisir de con-duite de la XC40. Elle est vive, nerveuse et propose une direction définitivement agréable. L’habitacle est confortable, les sièges accueillants et l’ensemble d’une belle polyvalence.
Il est vrai que le système multimédia, géré par Google, m’a fait prononcer quelques jurons bien sentis en s’éteignant deux fois au cours de ma semaine d’essai. Un problème corrigé cependant avec la nouvelle mise à jour qui élimine ce défaut d’origine. Pour le reste, les menus sont multiples et demandent beaucoup d’exploration, mais on finit par s’y faire, et l’usage des commandes vocales est non seulement recommandé, mais tellement plus efficace.
Le seul vrai souci de ce véhicule, c’est son prix. Car pour le reste, nul doute que les amateurs de Volvo et de VUS de luxe y trouveront leur satisfaction.