« Je suis confronté à des allégations anonymes publiées sur la page Facebook d’un groupe anonyme se revendiquant lui-même d’une action militante, idéologique et politique. Je n’ai jamais eu les comportements qui me sont prêtés. Jamais, jamais je n’aurais posé de tels gestes. C’est profondément contraire à tout ce que je suis ; j’en serais incapable. Je ne suis pas la personne que ce récit invente. »
Concernant les accusations sur les réseaux sociaux, le député de Belœil-Chambly a soulevé le danger des accusations anonymes, car elles portent ombrage aux réelles victimes qui peuvent avoir perdu confiance au système de justice. À ces victimes d’actes d’inconduites sexuelles, M. Blanchet leur a offert son humble appui et son engagement en tant que législateur et chef de parti.
M. Blanchet a aussi dit prendre la parole au nom des victimes de diffamation. Le grand défi, selon lui, est de rendre justice aux victimes d’inconduites sexuelles sans créer de victimes de diffamation. « C’est le défi que doit relever notre société […] La loi doit prévaloir. »
S’il dit avoir pris la parole pour parler aux Québécois et Québécoises, M. Blanchet affirme toutefois qu’une victime de diffamation ne devrait pas expliquer ou commenter un récit qui ne s’est pas produit.
Rappellons que dans une publication publiée mercredi dernier sur la page Facebook Hyènes en jupons, une internaute anonyme a allégué avoir subi une « agression » de la part de M. Blanchet, qui était à l’époque gérant du rockeur Éric Lapointe. Les évènements allégués remonteraient à 1999 et auraient eu lieu dans les toilettes du bar Bleu est Noir, à Montréal. L’internaute allègue que M. Blanchet lui aurait demandé des rapports sexuels en échange de cocaïne.
Le chef du Bloc souligne que la soirée décrite par l’internaute n’a jamais existé, même s’il est « vraisemblable » qu’il ait assisté dans le passé à une soirée de lancement de la chanteuse Isabelle Boulay, comme le décrit l’internaute. Mais il balaie du revers de la main les accusations d’inconduites sexuelles et de consommation de cocaïne. « Il n’y a pas d’histoire, pas de victime ».
Il a toutefois précisé avoir fréquenté le bar Bleu est Noir en compagnie Éric Lapointe « des centaines de fois », alors qu’il était son gérant, mais que l’histoire est une « pure fiction ».
Toujours chef
Plus tôt le matin, le Bloc Québécois a faire parvenir aux médias une déclaration de ses 31 députés qui ont réitéré leur appui à leur chef. « Yves-François Blanchet est un homme intègre, honnête et résolu à servir les intérêts des Québécoises et des Québécois. Nous sommes convaincus que les allégations anonymes faites contre lui sont fausses et nous le soutenons sans hésitation. Le Bloc Québécois est un défenseur acharné de la société de droit et travaille, depuis sa fondation, à l’amélioration des conditions de vie des femmes et des hommes du Québec. C’est ce pour quoi nous avons été élus et c’est ce que nous continuerons à faire avec notre chef, Yves-François Blanchet. »
Questionné sur les impacts de ces allégations sur sa vie personnelle, M. Blanchet a affirmé que ses enfants, sa conjointe, ses amis, ses proches et ses collègues l’ont massivement appuyé dans cette épreuve. « Mais c’est un enfer, ça a pris plusieurs jours avant de croiser des gens sans me demander s’ils pensent ou pas que tu as fait quelque chose de dégueulasse. Je suis fait fort, mais c’est difficile. »
Il a confirmé qu’il resterait chef de sa formation politique et qu’il n’avait pas l’intention de renoncer à sa fonction devant des allégations anonymes pour une « histoire qui n’existe pas ».