Le procès doit se dérouler dans un premier temps du 30 septembre au 4 octobre, puis du 28 au 31 octobre. Bien que le dossier soit traité par le district judiciaire de Saint-Hyacinthe, le procès se tiendra plutôt au palais de justice de Longueuil. « Il n’y a pas de salle ni de juge ni de personnel à Saint-Hyacinthe et nous sommes serrés dans le temps en raison de l’arrêt Jordan », explique la procureure de la Couronne, Me Marie-Claude Morin.
Rappelons que le palais de justice de Saint-Hyacinthe loge actuellement dans une ancienne épicerie le temps que le nouveau palais de justice soit reconstruit sur le lieu de l’ancien.
Rappels des faits
Yvon Poirier a été arrêté une première fois le 15 décembre 2021 par des agents de la Régie intermunicipale de police Richelieu–Saint-Laurent (RIPRSL) pour avoir commis des agressions sexuelles à l’endroit de deux victimes, entre 2018 et 2021. Les policiers ont poursuivi leur enquête et découvert qu’Yvon Poirier aurait fait cinq autres victimes. Il a été arrêté une deuxième fois le 23 juin 2022. Cette fois-ci, les délits reprochés se seraient produits entre 2002 et 2021 à Mont-Saint-Hilaire ainsi qu’à Longueuil.
Yvon Poirier pratiquait la massothérapie dans un bureau professionnel à Mont-Saint-Hilaire. Il était auparavant courtier immobilier et tenait un bureau de courtier à Saint-Hubert. Il exerçait sur la Rive-Sud de Montréal. Le suspect est actuellement en liberté sous conditions et il a plaidé non coupable à tous les chefs d’accusation pesant contre lui.
Yvon Poirier aurait dû subir son procès l’été dernier, mais a plutôt changé d’avocat pour être défendu par Me Marie-Eve D’Anjou. À la suite de ce changement, la Couronne a déposé une requête pour empêcher Me Marie-Eve D’Anjou de défendre l’accusé. Un avocat du même cabinet pour lequel travaille Me D’Anjou avait représenté il y a quelques années des proches d’une des victimes alléguées dans un dossier de nature civile non reliés à la présente cause. La Couronne craignait un possible conflit d’intérêts, mais la Cour a notamment conclu que des mesures satisfaisantes avaient été prises par Me D’Anjou pour éviter pareille situation.